L’équipage de La Frégate III a testé de nouveaux chaluts
Chalut à seiches
La seiche étant une espèce de plus en plus abondante en Manche, non soumise à quotas et de mieux en mieux valorisée, il a été décidé de tester un chalut type japonais performant sur la capture des céphalopodes. Ce type de chalut n’ayant jamais été testé dans les conditions de la Manche, un dimensionnement et une adaptation de ce dernier a été nécessaire (type de matériaux, bourrelet…). Il a été convenu de conserver le gréement à fourches afin de pouvoir faire des comparaisons avec le chalut classique.
Les essais font apparaître une baisse de la consommation de l’ordre de 10%. Ce type de chalut ayant une ouverture verticale limitée, les captures d’espèces complémentaires étaient assez limitées. Une évolution de ces essais consiste à tester un gréement classique à bras et entremises qui doit favoriser le rabattage du poisson devant le chalut.
Chalut de fond en Dyneema
La traînée d’un chalut dans l’eau est proportionnelle à sa surface de fil. Afin de réduire cette surface de fil, il est possible d’utiliser de nouveaux matériaux comme le Dyneema qui, à résistance égale, a un diamètre de fil moins important. Guillaume LOTH, ingénieur en charge du déploiement de ce matériau à bord de La Frégate III nous en explique les intérêts : « une alèze polyéthylène de section 5mm utilisée habituellement (résistance au nœud = 265 kgf) peut être remplacée par une alèze Dyneema de section 1,8mm (résistance au nœud = 290 kgf). Les premiers essais de ce chalut en Dyneema font apparaître une économie importante de carburant comprise entre 15 et 20%.
Chalut pélagique
L’équipage de La Frégate III a également pu tester un nouveau chalut pélagique innovant. L’intérêt de cet engin repose sur la forme des mailles constituant la partie avant (utilisation de mailles hexagonales en remplacement des mailles losanges classiques) ainsi que l’utilisation de cordage hybride Dyneema/Polyester pour la construction de ces mailles qui peuvent atteindre 7m de côté. En remplacement des cordages polyamide classique, ce matériau permet une réduction de diamètre de 8 à 6mm à résistance équivalente. Pour le corps du chalut, une optimisation de la forme de 4 à 8 faces a permis une meilleure filtration de l’eau et donc un gain de traînée tout à fait en phase avec la recherche d’économie d’énergie en cours.
