La pêche à la nasse : c’est parti !!!
Sous l’égide d’Ifremer Lorient, qui pilote les essais nasses, Thierry Leprêtre a été engagé comme technicien pour accompagner et faire les relevés techniques de la campagne d’essais menée par l’équipage de La Frégate III.
Après beaucoup de mauvais temps, le lundi 19 janvier, enfin, le ciel est dégagé..une légère brise sud-est…les conditions sont réunies pour lancer les premiers essais de nasses dans la nouvelle configuration technique.
Cinq prototypes sont testés : deux nasses norvégiennes, deux nasses légines et une nasse plate.
Lors de la première immersion de 12 heures, avec un fort coefficient de marée, les engins étaient appâtés avec du hareng et un bâton lumineux vert.
Au virage, seule une nasse norvégienne comportait 3 kg de merlan de belle taille, 2 petits tourteaux et 1 limande…
Les manœuvres, du fait du fort coefficient de marée et du courant , ont été un peu laborieuses et longues.
Une deuxième immersion de 24 heures a donné un tout autre résultat: l’appât utilisé était exclusivement du hareng. La nasse norvégienne et la nasse plate contenaient chacune 10 kg de tacauds.
Malgré le fort coefficient de marée, les manœuvres se sont avérées mieux maîtrisées.
Le mauvais temps s’étant de nouveau installé, les essais ont été suspendus provisoirement.
Le premier bilan critique des marins-pêcheurs :
Les caméras installées sur les nasses ont bien fonctionné, mais du fait de la hauteur d’eau et des courants forts les images sont illisibles. Y remédier.
Les appâts étaient un peu secs et ne pouvaient disséminer suffisamment odeur… matière.
Nécessité de renouveler les essais avec des marées plus propices.
Nécessité également de déplacer la caméra sur tribord pour avoir une vue complète du virage des nasses depuis la passerelle.
Améliorer le stockage des nasses à bord.
Pour Ifremer, les résultats, dans ces conditions imparfaites, sont très encourageants et démontrent la pertinence du projet.
Pour FPD&R, cette semaine avait d’abord pour objectif de « roder » l’équipage aux manœuvres de nasses qui lui étaient étrangères, de valider les transformations techniques effectuées notamment sur le plan de la sécurité.
Les essais ont permis de constater l’amélioration de la connaissance du matériel et de la manipulation de ces outils par l’équipage, ce qui est un bon point.
Ils ont également permis de constater que la nasse pêchait, ce qui n’était pas gagné.
Reste à améliorer le choix des nasses, en fonction des espèces, les appâts et le réglage des filières… Ce sera l’objectif des prochains essais…
DES RÉSULTATS ENCOURAGEANTS !
